Je crée le plus souvent mes toiles dans une sorte d’urgence émotionnelle, la couleur, le geste m’emportent et me conduisent vers cet inconnu qui émerge de mon inconscient...Mise à jour, mise à nu, jusqu’à oser le regard : le mien puis celui de l’autre sur cet instant, cet ici et maintenant...
Il m’arrive parfois de m’offrir quelques consignes, sortes de règles à respecter, sorte de défi au cœur duquel je me jette...
Pour cette toile ma consigne était de travailler “le cadre” de tenter d’encadrer ma production avec les médiums de mon choix...J’ai choisi l’acrylique qui offre de multiples possibilités et j’ai donc poussé l’expérience à son paroxysme, jusqu’à sentir une colère monter en moi... Et finir par “racler” toutes les épaisseurs et en particulier le “cadre” ! Cela en dira long aux analystes qui me liront !
La production reléguée quelques semaines au fond du placard, colère ensommeillée...Travail personnel sur le sujet , sa “reliance” à un vécu...
Et soudain besoin de revisiter cette toile...Le fond raclé m’apparaît subitement beau (on le retrouve subtilement à certains endroits : à droite un violet gris...Il donne une ambiance à la toile)Le titre surgit une fois la toile terminée (comme toujours) : “Flamenco”. Cette danse, énergie de feu maîtrisée, harmonie du corps du geste de la couleur et de la musique, mon tableau danse et je suis en paix !
Besoin de créer un petit format avec la même palette, les mêmes médiums... Mais sans ce fameux “fond”... à vous de ressentir la différence entre les deux productions...
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Merci à Christine pour cette introspection instructive qui aide bien à appréhender l'abstraction de l'oeuvre.
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