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Vulnérable, 2007, 50 X 100 cm, acrylique |
Ksenia SIC,
peintre figuratif professionnelle, est née à Novi Sad, en ex-Yougoslavie. Elle s'installe en France en 1985, quelques années avant la dissolution de la Yougoslavie. Après l'obtention de sa maitrise en arts plastiques en 1994 à l'Université Paris I, elle travaille avec des galeries à Paris, à New York et en Floride. Avec un groupe d'artistes, elle participe aussi à un mouvement de mise en valeur de friches industrielles à travers des expositions-vernissages intitulés "Un jour, Un lieu".
Son oeuvre porte sur la représentation de l'individu au travers de la figure humaine et du visage. "Mon travail porte en tout premier lieu la trace de mes racines slaves, mes visages traduisent le mal de vivre. " l’art est fait pour troubler, non pour rassurer" C’est par opposition, par provocation et par résistance au monde qui m’entoure que mon univers peinture est créé. À travers un processus de détérioration des visages, arriver à rendre esthétique ce qui au demeurant semble être l’opposé..J’éprouve un plaisir immense à regarder l’autre, comme mon propre miroir, à travailler plastiquement ces visages pour m’éloigner le plus possible des clichés et des stéréotypes de la beauté - l’autre n’est qu’un prétexte de travail sur moi-même."
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"Si j'étais toi", 100 X 81 cm, 2007 acrylique |
Ksénia qui a participé à notre journée festive de juin, a souhaité que sa présentation prenne la forme du texte bien inspiré de l'entreprenant jeune galeriste François Galerneau (CDA Galerie, Toulouse) :
"Qui n’hésite pas, n’a pas peur, avant d’affronter ce qu’il ne connaît pas encore, ce qu’il ignore ? La peur, l’hésitation, le trouble : c’est ce que doit ressentir Ksénia Sic avant d’esquisser la plupart de ses portraits. Son trait primaire, chancelant au début, se fait de plus en plus sûr, convaincant, au fur et à mesure que la toile se recouvre d’une acrylique bouleversante et agitée. Car devant ses portraits, pris sur le vif, photographies anonymes, notre peintre s’interroge. « Croquer des gueules » n’est sûrement pas l’intention profonde de Ksénia Sic.
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Série de portraits exposée lors de la journée porte ouverte festive de Mécèn'Arts (19/06/10) - teint jaunie non fidèle - |
Lorsque l’on appréhende ses toiles, l’apaisement et la plénitude sont des sentiments inconnus, du moins pour le plus grand nombre et de prime abord. Ce qui nous dérange, c’est qu’elle ne se contentera jamais de singer nos expressions, nos caractéristiques physiques, mais plutôt de sonder notre âme en profondeur. Notre chère âme, bien souvent supposée tourmentée et désorientée par l’artiste, se retrouve comme violée, retranscrite avec une telle conviction tumultueuse sur la toile qu’elle ne peut que nous renvoyer à nos angoisses et dénis identitaires les plus profonds.
J’entends d’ici vos réactions : d’une part, comment cette peintre peut-elle être si sûre et convaincue de nos pensées les plus intimes, et, d’autre part, comment, dès lors que ses toiles ne peuvent que nous renvoyer nos propres perturbations, pouvons-nous vivre avec une telle oeuvre ?
Ce qu’il nous faudrait voir, c’est que Ksénia Sic ne peint pas l’individualité, mais l’humanité dans son ensemble à travers chacune de ses toiles. Chaque portrait de sa main nous renseigne, par une représentation de l’Homme, de l’omniscience du pathos humain. L’universalité sentimentale ne s’exerce que trop rarement dans la joie et la félicité. Ce que peint Ksénia Sic, c’est l’empathie humaine, qui nous rassure chaque jour sur ce sentiment commun de désarroi, ce questionnement quotidien du bonheur enfui et perdu. On peut être rassuré finalement, se sentir moins seul au monde et abandonné, au milieu des oeuvres de Ksénia. Peut-être se sentir enfin compris. Apaisement et plénitude disions-nous…"
Très mauvais accrochage et photos, pour une artiste au grand talent !
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