Portrait nouvelle adhérente : Béatrice Trosseille (photo)

Béatrice TROSSEILLE est photographe Auteur, titulaire du CAP de photographe, membre de l’Union des Photographes Professionnels et de la Société des Arts visuels et de l’Image Fixe. Ex-présidente du collectif "Contact" de photographes de la région de Rambouillet, elle fait de la photo depuis plus de 30 ans. "Je suis photographe-auteur depuis deux ans, je travaille chez moi dans la vallée de Chevreuse. Au cours d'un voyage d'un an en famille, à travers l'Amérique du Sud et l'Afrique australe, j'ai re-découvert ma passion pour la photographie."

Son univers figuratif mêle des projets dont la trame humaine est transcendée par ses hautes valeurs ajoutées (écologie, liberté, solidarité, respect,...) : "Je me suis lancée dans l'aventure en commençant par la photo animalière et les paysages mais j'ai toujours été attirée par les gens. C'est pourquoi j'ai orienté mon travail sur le portrait et le corps en mouvement, ce qu'il exprime, ce qu'il révèle. Je travaille actuellement autour de la danse, du yoga, des clowns, j'ai parallèlement un projet mené conjointement avec une ONG, sur la vie des Berbères au Maroc, et plus particulièrement des femmes. J'espère que cela aboutira à l'édition d'un livre. J'ai aussi réalisé un reportage avec de jeunes handicapés, une expérience formidable." 

Membre du huitième art, Béatrice se considère à juste titre comme artiste "puisque je tente de trouver la fraction de seconde qui va dévoiler le meilleur de ceux que je photographie, puisque je joue avec la lumière, le graphisme et la composition. La sensibilité est peut-être l'élément le plus important de ma façon de voir, et je me sens proche des photographes humanistes. Je travaille régulièrement avec une artiste-peintre, qui elle-même porte un regard très attentif et constructif à mes réalisations."

Mère de 4 enfants, peu aguerrie aux techniques commerciales et de valorisation de son travail, Béatrice a fait le choix d'un statut professionnel au régime fiscal particulier (BNC avec déclaration de TVA) : "une démarche difficile d'autant que j'ai commencé au début de la crise économique. Le plus difficile pour moi concerne la partie administrative et commerciale. Je ne sais jamais trop si je suis dans le bon statut, mais je tiens vraiment à rester dans les professions artistiques car je ne vois pas mon travail autrement [...]"

Bien qu'elle hésite à côtoyer des pros, elle a conscience que fédérer les artistes est indispensable : "N'ayant fait comme formation qu'un CAP de photographe, alors que j'étais orthophoniste auparavant, je n'ose pas me rapprocher des autres photographes, que je considère comme plus professionnels que moi. Je n'ai jamais contacté de galeristes non plus et je ne suis pas très douée pour présenter et valoriser mon travail [...] Alors puisqu'en France, l'art n'est pas très reconnu ni valorisé, je pense qu'il faut fédérer les artistes pour qu'ils se mobilisent ensemble. Je suis donc partante pour un projet collectif au sein de l'association." Alors, prêts à vous mobiliser ? Exprimez-vous en commentaire !