"Amateurs contre professionnels" : Télérama déchaine les critiques

"En France, ils sont des milliers à donner des représentations, ils font tourner des centaines de festivals… empiétant parfois sur le terrain des intermittents. Mais sans ces amateurs passionnés, souvent bénévoles, combien de manifestations survivraient ? Analyse d’un incroyable phénomène, récemment menacé par un grossier projet de loi. En lien (ci-dessous), des pratiquants assidus racontent leur expérience."
« Que faire du cas de Kevin, 24 ans, à la fois professeur (rémunéré) de bombarde et de clarinette et sonneur (bénévole) le week-end ? Comment justifier que les chœurs de l'Opéra de Paris (une grosse machine subventionnée) soient des bénévoles ? »  Luc Le Chatelier Télérama n°3084

Réactions à l’article de Télérama :

Sortir de la caricature !
"Luc place « amateurs contre artistes professionnels », et réchauffe de façon désagréable et dangereuse le soupçon d'une relation fondamentalement concurrentielle entre pratiquants amateurs et professionnels. Cet article ne s'intéresse aux amateurs que sous l'angle de l'argent. Il définit l'amateur sous un aspect caricatural (à commencer par la photo…), sous l'angle économique ou sous un angle esthétique réducteur ou tronqué. Il n'aborde même pas la notion de plaisir, encore moins celle du sens que cela peut représenter d'être amateur, un engagement, une ouverture, comment cela peut structurer une vie quelquefois." Christine Gremillon, Avril 2009

Amateurs, quelle richesse ! : Les pratiques artistiques en amateur sans caricature
"Nous affirmons que ces amateurs sont porteurs d'esthétiques propres, singulières, novatrices, de créations. Nos observations, nos travaux, nos recherches sont là pour le démontrer. Nous n'opposons (et n'opposerons) jamais amateurs et professionnels. Nous sommes convaincus que de dynamiques pratiques artistiques en amateur sont synonymes d'activités supplémentaires pour les professionnels. Nous sommes attachés à la défense des statuts et des conditions de travail des artistes professionnels, avec qui nous travaillons à longueur d'année. Nous mettons un point d'honneur à prôner des pratiques loyales et respectueuses du statut social de chacun."  Réponse de François Moreaux, Coordinateur national de la COFAC au dossier de Télérama n°3084

Avis de Mécèn'Arts : Notre association est l'exemple flagrant que la co-existence des "statuts" amateurs et professionnels est possible et salutaire, au moins d'un point de vue collectif et sociétal. La concurrence est indépendante des statuts. Elle se situe plus souvent entre les gens, leur individualisme, leur conceptions (de l'art, de la qualité, de l'utilité sociale) et de leurs produits...c'est donc beaucoup plus subjectif et nuancé. La confusion est encore plus vicieuse lorsqu'on assimile amateur à amateurisme. Adhérents et membres, donnez votre avis !